Sousse

Situation géografique

Sousse

Situation:

Nature: Urbain
Toponyme: Hadrim.Hadrumete.Hadrumetum.
Etat de conservation: Bon
Propriétée: Domaine Etat public
Classement: Patrimoine Mondial
Date du classement: 30, décembre 1987
Reference: Conseil International des Monuments et des Sites
Coordonnés:

Accessibilité:

Déscription:

Située à la fois au bord de la mer et au milieu d’une région d’accès facile, Sousse a toujours constitué une opulente cité largement ouverte sur l’avant-pays marin. Plusieurs civilisations ont pu retracer à travers des siècles les cultures les plus diverses qui marquèrent ses traditions et son architecture. Que se soit antique, coloniale ou islamique, cette architecture a pu donner à Sousse un nouvel essor qui éclate encore à travers certains de ses monuments. La Médina, inscrite patrimoine mondiale (Unesco 1988), se présentait -contrairement à la ville coloniale et l’ensemble des monuments archéologiques- comme un noyau compact distinctement délimité par ses remparts. Ce noyau dont la surface intra-muros ne dépasse pas les 29 ha est bâti à flanc de colline de 40m d’altitude dominée par la Kasbah. Il s’étage en vaste amphithéâtre face à la mer, ses courbes de niveau sont orientées Nord-Sud avec une légère courbure vers le Nord-Ouest. Elle a un emplacement privilégié entre différentes composantes marquées aussi d’archéologie; le port et le centre ville colonial à l’Est, la zone des casernes à l’Ouest, le centre ville notamment la gare et une série importante d’équipements (le lycée de garçons de Sousse, le palais de justice etc.) au Nord et des équipements éducatifs, culturels et administratifs au Sud. Cette ville islamique apparaît comme un tissu compact parsemé de patios, entouré d’une enceinte et sillonné par des voies sinueuses. Environnée de cette enceinte crénelée, elle a la forme d'un parallélogramme un peu irrégulier, dont le pourtour peut être évalué à 3 kilomètres. Les grands côtés, parallèles au rivage, regardent l'un l'orient, l'autre l'occident. Ce mur qui enferme la Médina était percé de portes qui présentaient des points privilégiés et qui sous tendaient les axes et les parcours principaux. Ces parcours traditionnels étaient sous tendus par Bab Bhar à l’Est et Bab el Gharbi à l’Ouest et ces portes qui structuraient l’espace urbain, étaient les seuls points d’accès à l’intérieur de la Médina. L’architecture soussienne se définit par son aspect militaire et austère (le Ribat, les Remparts, la Grande Mosquée, …). Tout en pierre, elle se caractérise par la présence de voûtes en berceau et de piliers sur lesquels ces voûtes sont reposées. Cette architecture austère est exceptionnellement égayée par quelques décors et sculptures qui concernent surtout les mihrabs et les coupoles des grandes mosquées. Mais dès la fin du Xème siècle, Sousse a commencé à perdre sa vocation de ville ribat et a développé une architecture plus élaborée et mieux garnie en motifs décoratifs diversifiés, à l’exemple de Cubât Bin Qhaoui et la Mosquée Sidi Ali Ammar. Deux voies sinueuses se croisent pour constituer l'armature du plan auquel s'ajoutent rues tortueuses et impasses. Le bâti, disposé en îlots, s’organise le plus souvent sur 2 ou 3 côtés dont les logements, dans leur grande majorité, sont partagés en plusieurs unités d’habitation. La Médina de Sousse est principalement à vocation résidentielle. L’habitat occupait la partie haute à l’Ouest et au Sud avec une prédominance des demeures bourgeoises dans le quartier Sud et des demeures populaires occupées par des groupes ethniques hétérogènes dans la partie Nord près du Ribat et de la Grande Mosquée. La maison traditionnelle se caractérise par sa simplicité par rapport à la maison tunisoise, mahdoise, kairouanaise, sfaxienne… tant au niveau de ses éléments constitutifs qu’au niveau de sa décoration. En effet, elle est constituée simplement d’une skifa, d’un patio, de chambres d’habitation, d’un "bir" (puits), d’un "majel" (citerne) et d’un "dehliz" (cave). Pour les logements les plus riches, seuls les portes et les fenêtres des chambres principales sont encadrées de faïence ; ces chambres ne comportant pas de "kbou" (alcôve centrale). Elle peut comporter des chambres à l’étage desservies exclusivement par des escaliers aménagés dans le patio. Quelques logements comportent des "âlis" accessibles par la skifa. Ces "âlis" ont été rendus, quasi systématiquement, indépendants et leur accès a été réaménagé sur la rue. De côté Nord-est de cette Médina, une polarisation des activités était remarquée à Bab Bhar au contact du port tout près, où il y avait un commerce alimenté par une exportation agricole ce qui a favorisé l’extension de deux parcours soukiers sur deux grandes branches vers le Sud, le long de la rue d’Angleterre et de la rue de Paris puis vers l’Ouest le long de souk Erbaâ et souk el Caïed (qui ont -et avec le percement de nouvelles portes- partiellement désaffectés). Les quartiers contigus s’étalent sur les côtés bas et haut de Bab Bhar pendant l’époque coloniale. Cette ville moderne entourant le port et s'allongeant vers le nord et le Nord-Ouest (quartiers résidentiels) et vers le Sud (quartiers industriels) apparaît -inversement au tracé médiéval de la médina- comme un réseau quadrillé, sillonné par des voies franches et parsemé de bâtiments antinomiques. Elle s'articule autour d'un axe formé par l'avenue Habib Bourguiba prolongée par l'avenue de France. Elle aboutit à la place de la Victoire, où la porte Bab Bhar donne accès à la vieille ville. Au début de l'avenue Habib Bourguiba se trouvent la gare du T.G.M. (métro moderne remplaçant l'ancien petit train en bois) de Tunis Marine, une station de métro et une station de bus. On note quelques immeubles qui datent du protectorat : le Théâtre municipal (à l'angle de la rue de Grèce) et l'hôtel Carlton (n°31) sont de pur style Art déco. La place de la Victoire est bordée, d'un côté par une cathédrale, patchwork de tous les styles en vogue lors de sa construction en 1882 et, de l'autre côté par l'ambassade de France. La rue piétonnière Charles de Gaulle conduit au marché couvert (marché central). Occupant l’emplacement de l’antique Hadrumetum, Sousse dévoile d’une multitude de legs archéologiques éparpillés sur la totalité du territoire. Un grand nombre de ces monuments a été disparu ; le Port antique, le Cirque, l’Amphithéâtre,… Un autre persiste encore comme : Citerne romaine de La Sofra (dans Souk Rbaâ), les Catacombes chrétiennes (à l’Ouest de la Médina), des maisons romaines avec leurs mosaïques conservées comme la Maison des masques (Sud de la Kasbah),… Cette ville dite Sousse qui advint aujourd’hui immédiate et actuelle passa par un développement qui a commencé dès l’aube libyque allant à une cité punique puis romaine pour marquer une évolution urbaine et aviver l’architecture triomphée par un christianisme prompt suivi de la ville byzantine laissant place à celle islamique, donnant tous plus de (?) monuments historiques peu à peu étendus pour donner vie à un environnement puis une ville contemporaine reflétant les civilisations …..